Climatique, économique, politique, thérapeutique : le réfugié est l'une des principales figures de notre siècle. Or, les Etats présupposent que la majorité des demandeurs d'asile mentent pour obtenir la qualité de réfugiés. Ils exigent des preuves, qui ne peuvent passer que par le témoignage. Mais comment témoigner quand on ne parle pas la même langue ? Qu'implique le fait de se remémorer dans l'urgence une série d'événements traumatiques ? ... (extrait de la quatrième de couverture).
Conflits armés, génocides, pauvreté, changement climatique...: le nombre de réfugiés augmente, et, avec lui, celui des demandeurs d'asile. Ces derniers doivent, dans l'urgence, prouver qu'ils ont subi des dommages, des violences, des persécutions..., ce qui engendre d'autres conséquences psychiques. Issu d'une thèse de doctorat, cet ouvrage trace les grandes lignes d'une clinique de l'asile.
« Qu'en est-il de ces sujets qui taisent, dont le corps et les actes parlent à leur insu ? » C'est effectivement de ces sujets qui taisent et dont le corps et les actes parlent à leur insu dont il s'agit dans cet ouvrage.
Des études ont mis en valeur la souffrance psychique des demandeurs d'asile, les spécificités de leurs prises en charge et l'insuffisance des moyens alloués pour les soins. Placée sur l'agenda des politiques européennes et nationales, cette reconnaissance n'est pas dénuée d'ambiguïtés : le souci sanitaire est mis à l'épreuve des politiques sécuritaires en matière de régulation des flux migratoires.
Nommer le racisme, l'assumer collectivement, le dénoncer, naviguer en eaux troubles, s'enliser dans l'ambiguïté, chacune de ces positions à un coût et aucune ne peut prétendre à la pureté. Chaque situation clinique demande de repenser le compromis et d'accepter la responsabilité morale que comporte la complicité inévitable de certaines formes de racisme institutionnel...
L'objectif de cette étude est de vérifier le rôle de la migration dans l'établissement du lien entre traumatisme et somatisation, si elle est déclencheur du traumatisme ou au contraire son révélateur.
Dans ce numéro, sont regroupées les interventions de professionnels de la santé et de travailleurs sociaux présentées lors du premier colloque européen organisé par le Centre Françoise Minkowska sous l'égide de l'Association Françoise et Eugène Minkowski (Paris). Ont été exposés successivement politiques de santé mentale, accès aux soins, et pratiques cliniques transculturelles auprès de migrants et de réfugiés dans différents pays d'Europe.
Ce numéro regroupe les interventions de professionnels de la santé, des secteurs social et éducatif, et d'institutionnels, présentées lors du troisième colloque européen de l'association Migrations Santé les 24 et 25 octobre 2002.Ont été abordés en conférences, les problèmes de santé publique, d'accès aux soins et de prévention à la santé.Lors d'ateliers, les thématiques suivantes ont été développées :- Migration et maladies transmissibles : accompagnement, prise en charge- Migration et santé publique- Migration et exclusion, précarité- Adolescents issus de l'immigration- Migrations familiales : incidence sur la santé et prise en charge- Migration, accès aux soins et promotion de la santé.
À partir d'une vignette clinique concernant un cas d'enfant issu de la migration tunisienne, l'auteur s'interroge et théorise à propos de la santé mentale de son patient. La lecture de cet article fait apparaître " pourquoi il est nécessaire mais pas suffisant de prendre en compte la culture, . quand le faire et surtout comment l'utiliser dans le cadre de la cure, sans tout ramener à cette seule dimension, fut-elle polymorphe".
Cet article, écrit par un praticien qui travaille en institution est marqué par une inquiétude devant le retour de l'ethnicisation de question de santé publique et il s'interroge ainsi à propos de la demande d'ethnicisation des situations concrètes chez les travailleurs sociaux, chez les psychiatres, chez certains juges. Il tente de situer, en amont, les lignes forces des controverses, qui ne manquent guère. Elles sont d'un caractère pratique et éthique, mais renvoient aussi à des plans méthodologiques, aspect souvent mal entrevu qui sera souligné pour conclure. (Résumé de l'auteur)
Les auteurs réunis ici font part de ce que leur expérience, leur sensibilité leur a fait percevoir du monde social, humanitaire, politique où ils évoluent. Ils partagent des constats, des questions. Ils lancent des avertissements sur les raisons du glissement de la protection à la contrainte qu'ils observent dans l'action sociale et humanitaire. Ce sont aussi des acteurs dans leur terrain professionnel et parfois de citoyenneté. Ils cherchent au jour le jour des solutions professionnelles, sociales ou politiques. Dans l'urgence et l'incertitude, sans pouvoir encore les nommer, ils inventent des logiques sociales alternatives dans l'action sociale et humanitaire. Les interrogations, la recherche, l'action sont infiniment ouvertes. (Extrait de l'introduction).
L'auteur nous interpelle sur la problématique des enfants réfugiés d'Asie du Sud-Est. Il souligne la place des traumatismes familiaux qui modulent le fonctionnement familial interne et qui peuvent permettre de comprendre certaines difficultés rencontrées par ces enfants, et nécessitant un soutien adapté.
L'augmentation du nombre de conflits régionaux, associée aux difficultés économiques et politiques majeures auxquelles se trouvent confrontés de nombreux pays du tiers monde, provoquent des déplacements massifs de population dont un petit pourcentage atteint les pays développés. Or effrayés par cet afflux de réfugiés, la plupart des pays développés durcissent leur politique et conditions d'accueil, afin de tenter de décourager les candidats potentiels. Ces choix politiques ont bien évidemment une répercussion directe sur la santé des populations cibles et limitent considérablement les possibilités de traitement et d'assistance aux victimes de violence. (extrait de l'introduction)
Présentation des aspects de la survie de l'immigré en milieu urbain à la lumière de l'expérience de recherche faite par l'auteur en Guyane, avec l'arrivée massive d'immigrés haïtiens dans la ville et dans la structure médicale.